samedi 12 juillet 2008

Quelques semaines plus tard, Hervé et Simone se rendirent à Grand-Mère présenter le bébé aux grands-parents Raîche.

Grand-maman Aurore Gastonguay-Raîche, été 1935

On a même transporté le fameux carrosse anglais à bord du train!
Il serait aujourd'hui une belle pièce de musée. Hélas! il fut abandonné lors d'un déménagement.

Simone racontait que lorsqu'elle allait en ville faire ses "commissions" elle amenait avec elle le chien de son jeune frère, Lionel. Rudy se couchait sous le carosse et malheur à qui s'approchait trop du bébé. C'était un parfait garde du corps!

Micheline fit ses premiers pas à l'aube de son premier anniversaire. Le papa, fier de sa fille, a immortalisé ces jours de gloire.
Avec un simple appareil, une boîte carrée, sans flash, il réussissait des clichés dignes d'un professionnel.

Premiers pas, fin avril 1936 . Premier anniversaire 31 mai 1936.

Le jeune couple demeurait alors dans un appartement confortable, au deuxième étage, rue Commerciale.
Mais, désirant offrir mieux à sa petite famille, Hervé fit l'achat d'une jolie petite maison entourée de champs, au pied de la montagne, rue Saint-François.
Hervé racontait qu'il lui en coûtait $25.00 par mois en remboursement du prêt, l'équivalent de son salaire mensuel!

On y coula des jours heureux : de grands espaces, un potager, de bons voisins qui choyaient la petite, les fréquentes visites de tante Yvette qui enseignait à l'école Saint-François, juste en face de la maison.

Et la parenté Raîche nous rendait souvent visite, grand-papa venait par le train et était tout heureux de partager pour quelques jours, la vie de son p'tit denier.
En effet, mon père, Hervé était le dernier-né des sept enfants vivants , trois étant décédés en bas âge. Maman racontait qu'il aimait jouer avec moi, me promener sur son dos, mais qu'on devait l'aider à se relever; grand-maman, qui vouvoyait encore son mari dans les grandes cirsonstances ,malgré plus de quarante ans de vie commune, lui disait : vous avez l'air fin, là, vous !

Mon deuxième Noël s'est passé à Grand-Mère, chez les grands-parents Raîche. On me voit ici devant la maison sur la rue Saint-Philippe. J'étrenne une bel ensemble de laine rouge, un bonnet, des mitaines et un manchon de laine angora blancs, le tout tricoté par la maman Simone.

Papa avait construit une crèche de bois pour héberger les personnage que tante Éliane s'était procurés à Montréal. Seulement 3 statuettes , mais de qualité, car, venant d'Italie. Je possède encore l'ensemble qui deviendra après plus de 70 ans, des objets de patrimoine.

Notez les rideaux, sans doute crochetés par tante Éliane, qui avait des doigts de fée. Elle était une spécialiste du crochet et de la frivolité, appelée aussi tatting.

Deuxième anniversaire, 31 mai 1937, dans le jardin , rue Saint-François.
Je porte une jolie robe jaune or crochetée par ma chère marraine-gâteau, tante Éliane Cette robe, conservée jalousement pendant plus de 20 ans, fut portée par mes filles, puis par leurs filles vers 1985. Malheureusement, elle a disparu quelque part en passant d'une famille à l'autre. La petite chaise berçante, de style Windsor est maintenant chez Isabelle. La table, est devenue une table de salon au chalet Raîche, fut vendue avec tout le mobilier. J'aurais pourtant aimé retrouver ce souvenir de mon enfance.

Anecdote au sujet de mes poupées : à Lévis, nous demeurions au troisième étage ; un jour, maman entendait Monique, 3 ans, trotter de notre salle de jeu à la galerie, elle riait aux éclats et retournait vite à la salle. elle jetait toutes les ppoupées en bas et trouvait bien drôle le bruit qu'elles faisaient en se fracassant sur le trottoir.

jeudi 10 juillet 2008

ma naissance

En ce 31 mai de l’an de grâce 1935, à La Tuque, le docteur Max Comtois annonçait qu’il avait mis au monde le plus beau bébé de l’année !

Quelle fierté pour le jeune papa Hervé, mais la pauvre maman, épuisée par de longues heures de travail et endormie au chloroforme, mit 9 heures avant de se réveiller et pouvoir admirer cette merveille.
Ce bébé était patiemment attendu par les grands-parents Bergeron, car c’était la première fille de cette nouvelle génération. Quant aux grands-parents Raiche, ils voyaient là un nouveau fleuron à leur nombreuse descendance.

En ce temps-là, on se devait de faire baptiser rapidement les nouveaux-nés, car, selon les enseignements de l’Église, s’ils mouraient sans le sacrement de Baptême, ils iraient aux limbes, lieu d’attente de la Rédemption. La cérémonie eut lieu le 2 juin à l’église Saint-Zéphirin, en présence du parrain Jules Trottier et de son épouse Éliane Bergeron, sœur de Simone.




Marie-Éliane-Micheline portait une robe de baptême digne d’une princesse : des appliqués de dentelle cousus sur du tulle, amoureusement brodée par sa grand-mère Élodie. La cérémonie fut suivie par une petite réception à la chambre d’hôpital ; les jeunes accouchées devant rester au lit au moins 5 jours.

De retour à la maison, on coucha le bébé dans un moïse tout garni de dentelle. Ce berceau servira ensuite aux générations suivantes. Le jeune couple habitait alors un confortable appartement sur la rue Commerciale ; quelques années plus tard, ils firent l’achat d’une jolie maison au pied de la montagne.

Dédicace

Je dédie ce livre

à mes grands :

Danielle,
Louise,
Geneviève,
Jean-Claude,
Isabelle.

à mes petits :

Pascal,
Marilyn,
Liliane,
Dominic,
Olivier,
Fabienne,
Jasmine,
Florent,
Coralie,
Fantine,
Maxime,
Laurence,

Trent.
Gabriel

Et à ceux qui n’ont pas encore de nom.